Le retour d'une âme et Sitael

En lui-même, Kôsuke était un peu étonné. Ainsi donc elle se rappellait de ça... ce qu'il lui avait dit à propos de Shintiras, quand il était allongé, baignant dans son sang, et qu'elle était là, à panser ses blessures, à essayer de stopper l'hémoragie.
Le jeune mercenaire sourit amèrement, comme se remémorant un vieux et douloureux souvenir, qui en soi n'était pas si douloureux. Mais il était content, au final, que Sitael veuille bien l'écouter, qu'elle veuille écouter les épanchements d'un coeur solitaire comme le sien. C'était.. la première fois. La première fois, depuis fort longtemps.
En continuant à marcher dans la brise légère de la nuit de l'été, Kôsuke répondit de bonne grâce :

Il y a 4 ans... j'étais un chef mercenaire, dirigeant une petite compagnie. Maïka m'avait payé, moi et ma troupe, pour partir avec ses forces mobiles en guerre contre des démons qui saccageaient la région, et qui avaient un bastion fortifié non loin de là, près de Agrad.

Fermant les yeux, le jeune homme continua sans s'interrompre.

A peine étions-nous partits, que mes camarades s'échauffaient déja au combat, réjouis à l'idée de pouvoir affronter pour la première fois des créatures surnaturelles. Les forces auxiliaires de Maïka, elles, semblaient terrorisées.
En tout état de cause, nous nous dirigeâmes vers le nord, jusqu'à devoir traverser d'immenses marécages nauséabonds, et regorgeant de créatures maléfiques. C'était là que les démons avaient choisit de nous tendre une ambuscade.

Shootant distraitement dans une pierre au passage, Kôsuke continua sans se laisser perturber.

Mes hommes et moi, les forces de Maïka avons été divisés. Je me suis retrouvé isolé avec à peine une centaine d'hommes, mercenaires et miliciens de Maïka, alors que l'autr partie se faisait toujours massacrer dans les marécages. Nous, nous nous trouvions dans une forêt, non loin... une maudite forêt, qui coûta beaucoup de vie.

Laissant lentement glisser sa main sur son torse dont le haut était visible par son kimono de cérémonie noir, en souvenir d'une blessure reçue ce jour-là, et dont il ne restait aucune cicatrice, il reprit :

C'est là que j'ai rencontré un seigneur demi-démon, appartenant à la noblesse démoniaque des hordes chaotiques de Khorne, l'un des quatre dieux majeurs du chaos. Nous avons croisé le fer une première fois. La passion du combat aidant, et la rage aveuglant nos sens, je me suis jeté au final dans un combat sanguinaire. A partir de cet instant, je n'ai plus distingué mes alliés de mes ennemis. Ce fut une véritable et atroce boucherie. Ceux qui n'avaient pas été égorgés par les démons, avaient été décimés par ma lame. Hommes, démons, jeunes enfants tout juste majeurs... tous y ont perdu la vie.

Fermant enfin les yeux sous l'intensité de ce souvenir si brûlant encore, malgré les années qui l'en séparait, sous le poids insupportable de la souffrance de cette journée, il continua néanmoins.

Finalement, Shintiras et moi avons clos notre combat sur un match nul : lui, décapité par ma lame, est retombé raide mort, et moi, dans un piteux état, croulant sous le nombre des démons qui m'assaillaient, je suis tombé, déchiqueté.

Rouvrant les yeux, il acheva :

Shintiras, par des pouvoirs démoniaques qui me sont peu connus, a trouvé un moyen de ressusciter, et a été ramené plus tard en ce monde par sorcellerie et nécromantie. Quant à moi...

Il se tut. Apparemment, il ne pouvait pas aller plus loin dans son récit, bloqué par quelque chose de mystérieux et douloureux. Quelque chose de plus douloureux encore que la simple remémoration de cette journée. Relevant ses yeux gris sur Sitael, il s'en voulut un peu, d'avoir raconté ça à une fille à l'air aussi innocent qu'elle, et d'avoir put alourdir, et de beaucoup, l'atmosphère paisible et afréable de cette soirée, par un récit sombre et sanglant.

Enfin... voilà pourquoi, aux yeux de tous, j'étais mort, moi, Kôsuke, simple chef mercenaire, sans sépulture, sans même avoir retrouvé mon corps.

Un pétal de fleur rosé porté par le vent vint caresser son visage. Il l'attrappa, et le considéra un instant. Il le laissa tomber, et continua son chemin aux côtés de Sitael.
Là il apperçu, un peu plus loin, une avancée sur la montagne ; une avancée dallée surplombait la montagne du haut de laquelle on pouvait contempler le ciel et le paysage.
Il s'assit sur un rebord en pierre, posa un pied sur ce même rebord, et mis sa tête dans sa paume ouverte. Une profonde mélancolie l'emporta, par la beauté des lieux, qui le fit penser immanquablement à certaine personne.
Toujours la tête dans sa main droite, il posa inconsciemment la main gauche sur sa poitrine. Bien que son orgeuil le rebutait, qu'il lui interdisant de dire ce qui lui brûlait les lèvres, il ne put s'empêcher de dire dans un murmure :

Te parler de ça.... m'a fait plaisir, même si c'est égoïste.

Il sourit à demi, s'étonnant lui-même de dire de telles choses. Quoi qu'il n'en devrait pas être étonné, à considérer le nombre de choses qu'il avait dites et faites avec Sitael, qui sortaient absolument de son habitude mystérieuse et taciturne.

Il y a 4 ans... j'étais un chef mercenaire, dirigeant une petite compagnie. Maïka m'avait payé, moi et ma troupe, pour partir avec ses forces mobiles en guerre contre des démons qui saccageaient la région, et qui avaient un bastion fortifié non loin de là, près de Agrad.

*Sitael se sentie soudainement préviligier ; En lui racontant une petite partie de sa vie , elle comprit qu'il avait confiance en elle. La jeune fille marcha en silence a ses côtés, l'écoutant.*

...Mes hommes et moi, les forces de Maïka avons été divisés. Je me suis retrouvé isolé avec à peine une centaine d'hommes, mercenaires et miliciens de Maïka,....

*A mesure que Kôsuke racontait , l'esprit de la jeune ange mettait le tout en image, tel un film qui enregistrait et déroulait chaque mots que le mercenaire voulais bien partagé avec elle.La jeune fille pouvait presque entendre l'écho du bruit des armes qui s'entrechoquaient .Elle admirait son courage, aller en premiere ligne d'une si grande bataille... risquer sa vie. *

C'est là que j'ai rencontré un seigneur demi-démon, appartenant à la noblesse démoniaque des hordes chaotiques de Khorne, l'un des quatre dieux majeurs du chaos. Nous avons croisé le fer une première fois. La passion du combat aidant, et la rage aveuglant nos sens, je me suis jeté au final dans un combat sanguinaire. A partir de cet instant, je n'ai plus distingué mes alliés de mes ennemis. Ce fut une véritable et atroce boucherie. Ceux qui n'avaient pas été égorgés par les démons, avaient été décimés par ma lame. Hommes, démons, jeunes enfants tout juste majeurs... tous y ont perdu la vie

*Sitael le regarda de ses yeux emeraude qui embué de larmes naissantes , brillaient davantage sous la lueur de la lune.Peut-être croirait-il qu'elle changerais d'avis sur lui, qu'elle le jugerait ?Mais rien de tout cela lui traversa l'esprit. Les larmes qu'elle retenaient n'étaient pas entièrement destinés a ces victimes de guerre, bien qu'elle eut une pensée pour eux. Mais, la tristesse qui l'envahissait était pour le mercenaire, qui devait vivre jour apres jour avec se souvenir atroce et le poid de ces gestes. Elle continua de boire ses paroles.*

...Shintiras, par des pouvoirs démoniaques qui me sont peu connus, a trouvé un moyen de ressusciter, et a été ramené plus tard en ce monde par sorcellerie et nécromantie. Quant à moi...

*Il s'arrêta.Surment qu'il était arriver a un point trop douloureux de son souvenir.*

Enfin... voilà pourquoi, aux yeux de tous, j'étais mort, moi, Kôsuke, simple chef mercenaire, sans sépulture, sans même avoir retrouvé mon corps.

*Discretement, elle essuya une larme qui s'était échappé de ses yeux.Quatre années a s'être retrouvé avec lui-même avec ce souvenir.Comment avait-il fait pour survivre ? Elle l'ignorait peut-être un jour, lorsqu'il serait pret a lui en dire davantage elle saurait. Pour l'instant, le simple fait de bien vouloir partager ce souvenir devait surment réouvrir une plaie intérieur. Elle le suivit près d'un muret de pierre qui se trouvait sur leur chemin. Kôsuke s'y assoya et Sitael fit de même. Elle regarda les lieux qui s'étendaient devant elle. De tout les endroits que les chemins de la vie l'avait amener, celui ci était l'un des plus magnifique. Le vent souffla, une brise tiède et parfumé par l'arome des arbre en fleurs qui parsemait le paysage.*

Te parler de ça.... m'a fait plaisir, même si c'est égoïste.

*Sitael tourna la tête vers lui. De sa main, elle écarta de longue mèche de cheveux noir qui cachait une partie du visage de Kôsuke. Il fixait le paysage, la mélancolie ancré dans son regard gris.*

- En quoi est-ce égoïste d'avoir raconter un souvenir qui t'étais douloureux? (Elle secoua la tête) Peut être que cela aurait été différent avec d'autre personnes, mais il n'y a rien d'égoïste dans ce que tu m'a dit.

*Elle se tourna vers le paysage que le mercenaire continuait de fixer.*

- Parfois il faut savoir se confier pour tenter de faire la paix avec certains évènement de notre passé. Le simple fait de raconter nous permet par la suite de réaliser que nous étions pas toujours entièrement responsable de nos gestes..qu'ils étaient inévitable. Nous ne pouvons malheureusement pas remonter le temps pour changer le cours de l'histoire mais... nos gestes futures permettent parfois de réparer le passé...

Sitael emplit ses poumons d,air parfumé et ajouta :

- Tu est quelqu'un de bien Kôsuke... peut importe ce qui est arrivé... J'ignore comment tu as fait pour être encore de ce monde mais peut importe... l'important est que tu y soit et tu as continuer a aider les gens et ... les sauver.

*Sitael se tut un instant, sentant ses yeux picoter par la menace d'un nouveau flot de larmes qui tentait de refaire surface. Jamais elle n,avait rencontrer quelqu'un comme lui ... quelqu'un d'aussi fort et honorable que lui qui cachait sa propre détresse aux yeux des autres. Il tendait la main aux autres mais lui... qui lui tendait en retour ? Durant quatre ans, n'y avait-il personne qui aurait pu l'aider a son tour ?*

- Merci... d'avoir voulu partagé une moment de ton passé avec moi... j'y vois une certaine confiance...cela me fait plaisir de t'écouté... Kôsuke.

Kôsuke frémit, ses yeux s'aggrandirent lorsque Sitael écarta une de es mèches de cheveux

En quoi est-ce égoïste d'avoir raconter un souvenir qui t'étais douloureux? (Elle secoua la tête) Peut être que cela aurait été différent avec d'autre personnes, mais il n'y a rien d'égoïste dans ce que tu m'a dit.

Alors qu'elle se retournait vers le paysage, Kôsuke continuait de fixer le vide et les vallées faiblement baignées de la lumière blafarde de la lune, du haut du belvédère où ils étaient.

Parfois il faut savoir se confier pour tenter de faire la paix avec certains évènement de notre passé. Le simple fait de raconter nous permet par la suite de réaliser que nous étions pas toujours entièrement responsable de nos gestes..qu'ils étaient inévitable. Nous ne pouvons malheureusement pas remonter le temps pour changer le cours de l'histoire mais... nos gestes futures permettent parfois de réparer le passé...

Sitael emplit ses poumons d,air parfumé et ajouta :

Tu est quelqu'un de bien Kôsuke... peut importe ce qui est arrivé... J'ignore comment tu as fait pour être encore de ce monde mais peut importe... l'important est que tu y soit et tu as continuer a aider les gens et ... les sauver.

Il détourna la tête, secrètement ému. Pourquoi de telles paroles, dans la bouche de Sitael, lui faisaient-elles un tel effet ?
Quant à elle, il sembla au mercenaire qu'elle ne se sentait pas très bien. Lorsqu'il tourna son regard vers elle, il put apercevoir ses yeux émeraudes embués de larmes, luisant à la pâle lumière de la lune, magnifiques.

Merci... d'avoir voulu partagé une moment de ton passé avec moi... j'y vois une certaine confiance...cela me fait plaisir de t'écouté... Kôsuke.

Le jeune homme pâlit, imperceptiblement. Peut-être qu'il n'en paraissait rien, mais était irrésistiblement troublé, comme en proie à une tornade intérieure qui allait en grandissant. Une sorte de gêne qui malgré tout le rendait incompréhensiblement joyeux, mais qui était chaude, légèrement brûlante.

C'est à moi de te remercier... Sitael.

S'appuyant sur ses coudes sur l'herbe fraîche, mais agréable, par la température d'un soir d'été, le jeune homme sentit malgré lui ses lèvres s'étirer en un sourire de plus en plus large.

Sitael... si un jour tu veux me parler, de quoi que ce soit, je te demande de ne jamais hésiter.

En disant cela, le jeune mrecenaire ne pensait pas forcément, ou pas du tout à ce soir même, mais, d'une part par sa promesse, et d'autre part pour une raison qu'il ne s'expliquait pas, il voulait que Sitael put trouver en lui un appui solide, un réconfort, si elle le voulait.

"Lorsque tu seras dans le besoin, ou que tu auras besoin de moi, je serai à tes côtés", c'est ce que j'ai dit. Ca sera valable toujours.

C'est à moi de te remercier... Sitael.

*Kôsuke se fit silencieux quelques instants avant de reprendre :*

Sitael... si un jour tu veux me parler, de quoi que ce soit, je te demande de ne jamais hésiter."Lorsque tu seras dans le besoin, ou que tu auras besoin de moi, je serai à tes côtés", c'est ce que j'ai dit. Ca sera valable toujours.

*Sitael souria et le regarda de ces yeux émeraude brillant de milles feu tant la joie était grande dans son coeur. Savoir que quelqu'un a quelques part était la pour elle... Jamais elle n'avait ressenti ce bien être auparavent; elle avait appris a être seule avec elle même et accepter le rejet a mainte reprise.*

- C'est étrange de savoir que quelqu'un est la... pour moi !

*Elle secoua la tête le sourire toujours accrocher au lèvres.*

- C'est idiot pas vrai... c'est normal de savoir que quelqu'un est pres de nous habituellement... mais c'est la plus belle chose que l'on m'a promis dans ma vie...

*Sitael porta son regard vers la lune qui flottait au dessus d'eux. *

- Kôsuke... mon ange gardien !!

*La jeune fille eut un léger rire, pure et cristallin lorsqu'il la regarda, un peu stupéfait.*

- Les anges ne porte pas tous des ailes tu sais ! Ça ne veut rien dire ... les véritable anges de la haut (elle pointa le ciel) ne sont pas tous des être bon et pure comme on l'entend ! Ils sont sur terre les vrai...

C'est étrange de savoir que quelqu'un est la... pour moi !

Impassible, le jeune homme continuait d'écouter les paroles de Sitael, qui semblait être heureuse, ce qui donna un sentiment de bien être fou à Kôsuke.

C'est idiot pas vrai... c'est normal de savoir que quelqu'un est pres de nous habituellement... mais c'est la plus belle chose que l'on m'a promis dans ma vie...

Kôsuke... mon ange gardien !!

Nan...

Kôsuke rejeta la tête en arrière, contemplant silencieusement la lune en même temps qu'elle, à côté de Sitael.

C'est pas idiot...

Kôsuke baissa légèrement la tête. Comment dire qu'il se trouvait dans la même situation ? Comment décrire l'excès de bonheur où il se trouvait ? Il se contenta de sourire tristement, et regarda Sitael dans les yeux.

Les anges ne porte pas tous des ailes tu sais ! Ça ne veut rien dire ... les véritable anges de la haut (elle pointa le ciel) ne sont pas tous des être bon et pure comme on l'entend ! Ils sont sur terre les vrai...

Sitael...

Kôsuke se laissa choir, s'allongeant mollement dans l'herbe fraîche d'un soir d'été. La douleur de ses blessures l'avait quitté. Son ample kimono noir au tissus doux et parfumé semblait le préserver d'un frottement odieux. Ecartant alors une mèche de ses cheveux noirs qui s'était glissée devant ses yeux, il sourit à la lune, il sourit au monde.

Excuse-moi mais... j'ai envie de sourire, je me moque pas.

Tournant ses yeux gris vers elle, il se sentit immensément troublé et heureux à la fois. C'était la première fois depuis très longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. Et c'était sans doute la première fois que ça arrivait de cette manière.

C'est juste que... je me sens bien, avec toi.

Nan...C'est pas idiot...

*Sitael le regarda se laisser tomber sur le sol, dans l'herbe fraiche, le visage face au ciel. Un sourire flottait sur son visage et Sitael se sentait bien de le voir ainsi. L'image de la bataille de Maika , s'évanouissait dans son esprit laissant la place au moment présent. Elle observa le mercenaire , le visage baignant dans la lumiere de la lune, ses yeux gris étincellant.*

Sitael...Excuse-moi mais... j'ai envie de sourire, je me moque pas.C'est juste que... je me sens bien, avec toi.

*Sitael s'étendit sur le ventre a coté de lui. Elle préférait ne pas mettre de pression sur sa blessure. Ses long cheveux bleuté tomba en cascade sur son dos et quelques mèche glissèrent sur l'herbe. La jeune fille joua distraitement avec un brin d'herbe , en songeant au dernière parole du mercenaire. *

- Moi aussi...

*Pour une fois, elle savait qu'elle avait pris la meilleure décision de sa vie , en voulant le suivre. Et même si au début il semblait distant , elle était étonnée de voir a quel vitesse les barrière était tomber entre eux.*

- Finalement, ce n'était pas une si mauvaise idée que je te suivre... cette bataille a Maika n' aura pas fait que du mal en fin de compte !

*Sitael posa sa tête sur sa main et regarda le mercenaire laissant un bref silence les entourer. Oui bien des choses s'était passé en si peu de temps, mais la jeune fille ne le regrettait pas, sa rencontre avec Kôsuke était un cadeau du ciel et en cet instant elle réalisa qu'elle aurait énormément de difficulté a se séparer de lui...*

[Les phrases en itallique sont les pensées de Kôsuke ]


Kôsuke regardait ainsi Sitael, allongée à côté de lui, la tête posée sur sa main.

Finalement, ce n'était pas une si mauvaise idée que je te suivre... cette bataille a Maika n' aura pas fait que du mal en fin de compte !

C'est vrai...

Le jeune homme continuait de regarder Sitael de ses yeux luisants, qui n'avaient preque plus rien de la froideur qu'ils avaient lors de leur rencontre à Maïka. Se redressant légèrement, il se remit à hauteur de Sitael, en s'appuyant sur un coude.

Sitael, je...

Fermant les yeux, Kôsuke laissa son esprit se détendre, redevenir froid, pour réfléchir calmement. Dans l'état où il était, il était clair qu'il ne pourrait pas raisonner comme son esprit vif en avait l'habitude. Les yeux toujours fermés, le jeune homme fronça les sourcils, de plus en plus. A mesure qu'il semblait réfléchir, son visage devenait visiblement de plus en plus contrarié, état caractéristique chez lui d'un grand débat intérieur.

La voie du sabre... Kôsuke, que fais-tu ici ? Ne devrais-tu pas, déja, être en ce lieu de mercenaires, à attendre Tetsunosuke à Maïka ?

Ca faisait 13 heures environ que Kondô lui avait demandé de retourner à Maïka, pour y retrouver le troisième seigneur mercenaire. Sachant que ce dernier arrivait habituellement en retard à ses rendez-vous, il n'était pas étonnant qu'il ne fut pas encore arrivé. En revanche, il pourrait très bien arriver dans l'heure, ou dans quelques temps, du moins.

Ainsi tu veux rester ici, parce-que tu y es bien, et pour cette raison ne pas te rendre à maïka, où t'attend ton devoir ? Sais-tu comment on appelle cela ? De la lâcheté, Kôsuke. Oui, de la lâcheté, et un manque d'honneur évident. Quoi ! Dans ton ingratitude, tu songes déja à abandonner tes convictions, à perdre de vue ton si précieux, si unique objectif. Jusqu'ici tu n'as vécu que pour une seule chose. Et égoïstement, tu voudrais laisser tomber cette quête pour des intérêts personnels ? Tu me rebuts, Kôsuke...

Non...

C'est pourtant ce que tu fais. Tu serais prêt à retirer ta parole, et à ne pas tenir ta promesse ?

Non... ce n'est pas...

Imbécile ! La voie du sabre est impitoyable. Tu sais que c'est cette voie que tu dois suivre pour parvenir à ton divin objectif. C'est le seul but de ta vie, comprends-tu ? Cet objectif est le seul que tu te sois fixé, et tu ne peux plus t'en dégager, désormais.
Les convictions sont l'âme du combattant. L'idéal est son glaive, et ses convictions son bouclier. Tu dois te tenir loin de tout ce qui peut amollir tes convictions. Tu dois te tenir éloigné de tout ce qui peut émousser ta lame. Telle est la voie que tu as choisi. Il n'est plus temps de s'en dédire.

NON.... je ne m'en dédis pas. C'est juste que...

Prouve-le ! Prouve que le fier guerrier qui aspire au néant est toujours de ce monde. Prouve-le moi, et rends-toi à Maïka.


Le jeune homme se releva, subitement. Il semblait troublé, et fortement préoccupé. Son regard portait au loin, par-delà les arbres du vallon, en direction de Maïka.
Il se retourna vers Sitael, une lueur dansante dans les yeux.

Sitael... je dois partir. Je serai de retour avant la matinée.

Il se retourna et arrêta son premier pas.

Prends bien soin de toi.

Reprenant sa marche, dont chaque pas était une difficulté incroyable, pour parvenir à s'éloigner de ce lieu dans lequel il voulait rester, il s'enfonça dans l'ombre des arbres, se fondant dans les ténèbres du soir.

*Kôsuke se releva sur son coude et ferma les yeux. Ses traits jusqu'alors détendu, se raidirent subitement. Puis sans qu,elle eut le temps d'avoir la moindre réaction, le mercenaire se leva completement, regardant au loin.*

Sitael... je dois partir. Je serai de retour avant la matinée.
Prends bien soin de toi.

*Sitael s'assoya. Elle devait rester la et se fut un grand effort pour elle de ne pas trahir sa parole. Elle lui avait promis qu'elle le laisserait faire se qu'il avait a faire sans s'interposer, ni poser de question. Le regardant s'éloigner, elle soupira.*

- Toi aussi... sois prudent ! dit-elle un peu plus fort pour qu'il l'entende au loin.

*Lorsqu'elle n'apercu plus rien de la silhouette du mercenaire, elle se leva et refit le chemin inverse vers la maison. Bien des questions rebondissait dans son esprit, mais elle devait les ignorer. Elle monta les quelques marches du perron et poussa la porte pour y entrer. *

*La jeune fille ne fit que deux pas dans la maison et elle sentie que quelque chose n'allait pas. L'énergie n'était pas la même qu'a son départ avec Kôsuke. Elle leva la tête et toute la piece disparut dans un épais brouillard. Au fond , une silhouette se matérialisa et Sitael reconnue les lieux de son rêve qu'elle avait fait quelques heures plus tot.*

Sitael...

*Rêvait-elle ? La jeune ange l'ignorait tant tout semblait si réelle. L'ombre s'avanca et Sitael décida de ne pas bouger, restant sur ses gardes. L'énergie que dégageait la situation n'était pas malsaine d'apres ce qu'elle ressentait. Puis le brouillard s'ouvrit sur une femme ailé, au long cheveux aux reflets violets qui ressemblait a de la soie. Cette femme portait une multitude de voilage blanc et doré qui lui créait une magnifique robe. *

Ma fille... te voila enfin !

*Sitael ouvrit grand les yeux. Son coeur manqua un battement tant la surprise était grande. Sa mère ? Elle retourna dans ses souvenirs mais l'image de cette derniere était a peine perseptible. L'expression de la jeune ange se durcit. Non, la joie n'était pas dans son coeur en ce moment. La rencontre avec sa propre mère était la dernière chose qu'elle souhaitait.*

- Vous ?... Venez-vous de comprendre de j'existait apres toute ses années ? Ou alors c'est pour une raison que j'ignore ...

*Pour les rares fois, elle avait une certaine haine envers cette femme, mais pas seulement elle mais tous ceux qui regnait par dela les nuages.

Ignorant ses parole , la femme continua.*

- Les supérieurs m'envoie te prévenir ma fille... Tu ne dois pas te confrontés a des batailles comme tu as participée a Maika... Les anges ne devaient pas y participée... et tu as passé outre les décisions des supérieurs !

*Sitael croisa les bras et secoua la tête. *

- Je croyais que je n'était pas admise dans les rangs des supérieurs ? parce que j'étais une hybride ! Alors pourquoi je devrais leur obéir ?

Elle ferma les yeux et continua dans un murmure :

- Je n'ai rien a voir avec vous...

*La femme s'approcha réduisant la distance entre elles. *

- Je t'ai donner de l'aide dans cette bataille, mais je ne pourrai pas le refaire si tu continue... les gens que tu cotoie ne te feront que du mal Sitael !

*La haine que Sitael avait grimpa en fleche. La subtilité dans les parole de sa mère n'échappa pas a la jeune fille.*

- Je n'ai que faire de vos recommendation ! je me débrouille très bien ici et les personnes que je fréquente ne regarde que moi...

*En repensant a Kôsuke , sa voix se calma. *

- Lui au moins, il respecte sa parole... Maintenant disparaissez, vous n'êtes pas la bienvenue ici !

*La femme la regarda un instant et hocha la tête. Une vive lumière aveugla la jeune fille puis tout redevint normal. Depuis quand les supérieurs la surveillait ? Elle secoua la tête. Cette visite n'avait fait qu'irrité ses nerfs.

Sitael se dirigea vers la bibliothèque et attrappa un livre au hasard. Peut importe ce que cela était, elle ne voulais que s'occupper l'esprit pour ne pas penser a cette femme... et ne pas se faire de sénario angoissant sur le départ de Kôsuke.*

Des bruits de sabots retentirent au loin, faisant vibrer le sol d'abord légèrement, puis de plus en plus. Le vacarme d'un destrier au galop se faisait de plus en plus proche.
Traversant la forêt qui le séparait encore de sa maison, Kôsuke soulevait un nuage de poussière étonnamment opaque, qui retombait lentement après son passage.

En quelques minutes, il fut devant la porte de sa demeure, qui, malgré l'obscurité de la nuit, semblait sombre et claire à la fois, par l'argréable luminosité de la lune. Comment allait-elle, est-cequ'elle dormait bien ? Tant de questions qui se superposaient dans l'esprit du jeune homme, sans qu'il parvint à répondre à une seule.
Debout alors, seul devant la porte de sa propre maison, il n'osait entrer, et restait là, immobile, la main sur la poignée, indécis.
Il tourna alors ses regards vers la lune, comme cherchant en cet astre la réponse à tant de questions qui ne trouvaient pas de réponse.

*Sitael laissa tomber son troisième livre , qu'elle avait parcourut rapidement des yeux. Ces livres traitaient de magie mais elle avait a peine retenue leurs contenue. Son esprit essayait de se concentrer mais elle n'y arrivait pas. La jeune fille soupira lorsqu'elle attrapa un quatrième recueil qu'elle ouvrit avant de le refermer aussitot. Elle tourna le tête vers la porte d'entrée qui demeurait depuis un bon moment malheureusement close.*

*Depuis combien de temps était-il partie ? Allait -il bien ? Elle passa distrètement une main dans ses cheveux et tenta de se calmer. *

...les gens que tu cotoie ne te feront que du mal Sitael !

Lorsque tu souffriras, que tu seras dans le besoin, ou que tu auras besoin de moi, tu me trouveras à tes côtés.

- Si vous saviez Mère a quel point vous avez tord... dit-elle rageusement. Kôsuke ne m'apporte que du bien...

*A la pensée du mercenaire , la jeune ange souria. Elle ne voulais pas l'encombrer... ni être un obstacle mais... chaque fois qu'il partirait loin d'elle désormais, une partie d'elle meme partirait avec lui. Était-ce parce qu'ils avaient été tout les deux seuls durant longtemps qu'avoir aujourd'hui de la compagnie avait forger un lien aussi rapidement ? Ou était-ce autre chose ? Sitael savait que leur rencontre avait un but ... Elle l'avait en quelques sorte sauver la vie lors de la bataille de Maika et lui... il lui avait sauver la sienne. Il y avait a peine deux jours, elle était entrain de replonger dans le néant de son coeur et cette fois ci elle savait qu,elle aurait perdu cette bataille intérieur. Les remords d'une histoire passé était revenue et elle était prete a baissé les bras...cette bataille et Kôsuke était arriver au bon moment ... il lui avait donner une nouvelle joie de vivre, une raison de rester vers la lumière.*

*Un bruit de sabots retentie au loin. Sitael fronça légèrement les sourcils et se leva. Ils se firent plus proche... Puis plus rien. Elle retenit sa respiration et lorsqu'elle entendit des pas tout près de la porte, son coeur s'emballa. Était-il de retour ? Elle courut jusqu'a la porte et posa une main sur la poignée. Elle ferma les yeux et ne sentie aucune énergies malsaine derrière la porte. Faisant un léger sourire, elle tourna la poignée. La porte s'ouvrit sur le mercenaire apparemment surpris de la voir devant lui. Son corps se détendit a sa vue. Aucune parole n'arrivait a sortir de sa bouche mais son sourire en disait long sur comment elle se sentait en se moment...*

A l'ombre de la haute bâtisse qui s'élevait devant lui, toujours en haut de la volée de marches qui menait à la grande porte à deux battants de la maison, le mystérieux mercenaire contemplait d'un oeil distrait l'astre lumineux, même si ses pensées étaient ailleurs en ce moment.
Subitement, un bruit sourd se fit entendre, et les deux lourds battants d'airain pivotèrent sur leurs gonds, laissant l'entrée libre. A la vision qui s'offrit à ses yeux, Kôsuke tressaillit. Une silhouette dans l'ombre de la grande bibliothèque qui n'était éclairée que par la lumière lunaire provenant du grand dôme de vitraux de la voûte apparut à Kôsuke comme entourée de lumière.

Sitael...

Toujours immobile, il ne parvenait pas à bouger, contrairement à ce qu'aurait pu faire penser son air calme. Reprenant un peu ses esprits, le coeur battant, il éleva la voix.

Tu n'as pas dormi ?

Le ton froid du mercenaire voilait parfaitement son état intérieur, chose dont il se félicita. Combien il était troublé lui-même, et l'aurait été encore plus, si ce trouble c'était vu.
S'il sentait une joie indicible monter en lui à la vue de Sitael, il aurait tout fait pour la dérober aux yeux des autres, et surtout de la jeune fille. Gravissant alors la dernière marche qu'il lui restait à franchir, il se retrouva devant Sitael, l'air calme mas la démarche un peu boîtante. Le regard beaucoup moins froid que le ton qu'il s'efforçait d'adopter, pétillait à la lumière de la lune, qui projetait des ombres dansantes sur l'endroit où se tenaient les deux jeunes gens.

Tu as besoin de quelque chose ?

Sitael...Tu n'as pas dormi ?

*Kôsuke arriva a son niveau et la regarda*.

Tu as besoin de quelque chose ?

*Sitael recula, lui laissant le passage libre pour qu'il puisse y entrer. La jeune fille se frappa mentalement d'avoir réagit de la sorte. Comment lui dire qu'elle était rester éveillé pour être sur de le revoir ? Qu'elle avait eu peur qu'il se soit volatilisé ? *

- Euh non ça va ... j'ai besoin de rien! J'avais entendu du bruit dehors et ...

*Elle haussa les épaules.*

- ... et j'espèrais que ce soit toi et voila ! Tu es la ! dit-elle en un timide sourire.

*Sitael avait de la difficultée a discerner l'état du mercenaire. Sa voix était froide mais ses yeux disait le contraire. Avait-elle bien fait de l'attendre ? peut-être aurait-il préféré etre seul a son retour ?*

- Et pour répondre a ta question : non je n'ai pas dormis ! J'ai eu la...

*La jeune ange arrêta de parler subitement. Elle n'était pas certaine que ce soit une bonne idée de lui dire que sa ''mère'' était venue ici... Si elle lui révélait cette visite, elle devrait donc tout lui raconter et elle ne voulais pas tout lui déballé son histoire , là, maintenant ! Il était surment épuisé apres cette escapade.*

- ... je me suis permit de fouiller dans ta bibliothèque. Il y a de la magie dans la plupart des livres !

*Sitael détourna la tête un instant avant que l'odeur du sang lui vienne aux narines. Ses yeux émeraude cherchèrent rapidement sur Kôsuke laquelle de ses blessures se seraient réouverte. Mais elle constata rapidement qu'il s'agissait d'une nouvelle au niveau de l'épaule ou le kimono noir du mercenaire était déchiré. Doucement, elle écarta les lambeaux de tissus près de la blessure et évalua les dégats. *

- Tu es blesser ailleurs ?

*L'idée qu'il aurait pu être tuer cette nuit la fit frissoner. Déja affaiblie par ses blessures précédente, Sitael s'étonna qu'il soit encore debout. Mais elle se rappela une partie de leur conversation de cette nuit et il semblait beaucoup plus fort physiquement qu'il ne lui montrait...*

Kôsuke eut un faible sourire.

... je me suis permit de fouiller dans ta bibliothèque. Il y a de la magie dans la plupart des livres !

Il s'approcha de l'étagère la plus proche, et attrappa un livre pourpre aux reliures dorées. Des écritures étranges renvoyaient une image extrêmement ancienne, à l'esprit du lecteur. Rien que l'odeur du papier jauni de ce livre, ramentait en quelque sorte un vieux grimoir de magie. Ouvrant le gros volume pensivement, un flash lumineux surgit dans son esprit, le coupant du reste du monde. Il se retrouvait dans la pièce, avec son grand-père, quelque temps après avoir parlé au vieux bibliothécaire de cet endroit. La scène lui evenait clairement, la suite de son souvenir...

Artokhos- Si simple que puisse paraître le transcendentum, il réprésente l'infini et le néant. Voilà comment on le trace...

Le vieil homme se pencha. Avec une précision née de l'habitude, il laissa du sang couler de ses doigts pour former un symbole composé.

Artokhos- Le cercle extérieur représente la lisière du royaume des morts. Au-delà, il n'y a rien, sinon une une éternité où le temps et l'espace n'existent pas. Voilà pourquoi le transcendentum est délimité ainsi. Jailllie du néant naquit un jour l'origine... c'est sur ce principe fondateur que repose l'existence de l'énergie humaine qu'on nomme la magie ou l'énergie spirituelle, qui est une énergie vitale résultant elle-même d'une fusion entre l'énergie corporelle et spirituelle de l'individu, présente chez pratiquement toutes les espèces vivantes et immortelles.

Un carré était enchâssé dans le cercle extérieur, ses quatre coins le touchant. Il contenait un deuxième cercle, juste assez grand pour chevaucher les limites intérieures. Au centre s'étendait une étoile à 10 branches. Des lignes droites, tracées en dernier, en partaient, et traversaient les 2 cercles. Toutes les autres lignes du transcendentum passaient par un des coins du carré.
Celui-ci symbolisait le néant qui séparait le royaume des morts -le cercle des damnés- du monde des vivants, beaucoup plus petit. L'étoile centrale incarnait la création, et donc les 10 branches incarnaient chaqu'une un élément ; les quatre éléments de la création de l'ordre de la gemme, et les 6 éléments de l'ordre du spiritisme divin ; la haine, la misère, le désespoir, la vie, le chaos et la mort. Les droites rectilignes qui traversaient le carré et les cercles étaient la "magie", ou "l'énergie sprituelle", traversaient toutes les frontières ; c'était le rayonnement de l'étoile à 10 branches.

Kôsuke (quelques années auparavant)- J'ai déja vu ce dessin...

Artokhos- Le transcendentum est une image du continuum de l'énergie vitale : la magie... (Kôsuke continue la phrase à la place de Keiji)

Kôsuke- ... que les rayons symbolisent. Venant des ordres de la création, ils symbolisent la vie, puis par l'intermédiaire de la mort, traversent le néant pour s'unir aux damnés, dans l'éternité, au sein du royaume du dieu de la mort. Bien entendu, ceci est le symbole suprême de nous autres nobles de Weihreimar : rester sous la lumière de la création avant sa naissance, et puis toute sa vie, puis enfin dans le séjour du panthéon des dieux.

Artokhos- Excellent, mon garçon ! Mais comment sais-tu tout ça ?

Artokhos- j'ai appris à manipuler un petit peu mon énergie sprituelle, et j'ai lu quelques textes qui parlent du transcendentum.

Artokhos- Manipuler l'énergie spirituelle ? S'étrangla le vieux noble. (il faisait un gros effort pour ne pas exploser) Jeune homme, sache que le transcendentum peut avoir de terribles conséquences, dans certains cas. Par exemple, si on la dessine avec une substance dangereuse comme du sang de démon, selon la manière dont on l'utilise, elle a des effets dramatiques comme...

Kôsuke- Altérer la façon dont la magie positive et négative interragissent, c'est à dire la magie blanche et la magie noire, pour atteindre un objectif, acheva le petit homme. J'ai lu deux ou trois choses à ce sujet...

Artokhos- Un peu plus que deux ou trois, dirait-on, marmonna le vieil érudit, le regard rivé sur le dessin dans le sang même du vieux. Mon garçon, on dirait que tu tiens de ton grand-ppère, quand il s'agit de fouinasser dans les livres ! Après une vie d'étude, je sais ce que je fais. Bref, je connais les risques et les moyens d'un transcendentum tracé avec du sang de noble, ou avec du sang de démon. En outre, j'ai conscience de mes limites. Ca fait une sacrée différence !

Revenant à la situation présente, Kôsuke cligna lentement des yeux, et apperçut Sitael juste à côté de lui. Ce n'était qu'un souvenir...
Malgré la nostalgie de cette époque, le jeune homme sourit. Sitael... rien que la savoir à côté de lui, lui donnait envie de sourire.
Lisant à voix haute la première page sur laquelle il tomba, pour que Sitael puisse comprendre le sens de ces mystérieux symboles, le jeune mercenaire commença d'une voix posée :


Page 552 du "Savoir des anciens et de l'origine du chakra", tome II :

Citation :

Il semblerait que les hommes de ces contrées ignorent encore jusqu'à l'existence d'une échelle dans le spritisme, ou dans la magie. Cette échelle n'est jamais la même pour tout le monde, puisque les auras et les pouvoirs de chaque individu varient en fonction de leur personnalité, leur façon de voir le monde et d'appréhender la magie. La première étape qui est commune à tous de la magie est la destruction. Rien ne se crée sans destruction. Une création suppose une destruction, et la destruction entraîne systématiquement une création. Le principe fondateur de l'énergie spirituelle négative est la destruction par toute la puissance de l'énergie spirituelle et corporelle : elle a donné ensuite naissance à plusieurs branches, dont la manipulation du feu, de l'eau, et toutes les magies élémentaires.
Cette énergie, issue de notre race humaine constitue l'un des piliers de son prestige. La deuxième étape est la création. Le principe fondateur de la magie additive est la création par la fusion entre énergie spirituelle et corporelle, comme dans la première étape, puis une malaxation bien dosée, qui a aussi donné naissance à plusieurs branches, comme les sorts de soin, magies curatives, invocations, etc...
Sans création, la destruction n'existerait pas, et donc l'interraction entre énergie spirituelle et corporelle s'explique par le lien même qui unit destruction et création.
La théorie que rien n'existe sans son inverse se vérifie donc par cette supposition que sans lumière l'ombre est inexistante, et réciproquement. En appliquant cette loi aux deux principes fondateurs de toutes les connaissances en manipulation du chakra que j'ai pu emmagasiner, on obtient la théorie des échelles, qui suppose l'existence d'une conception différente du chakra, qui a donné naissance à toutes ces branches, ainsi qu'à ce fameux Shintensu, cette énergie siprituelle unique que j'essaye de maîtriser depuis si longtemps.
De tous temps, seuls les plus puissants mages, particulièrement les érudits inconnus ont réussi à maîtriser cette magie inconnue. Ce n'est pas un don du sang, un don héréditaire : c'est une technique qui s'apprend au long d'efforts pénibles, de grands sacirifces, et de longues études.

Voilà la page qui venait de captiver Kôsuke. Un homme comme lui, avec les mêmes aspirations vers l'absolu aurait donc choisit la voie de la destruction avant lui...

Suite de la page 552 :

Citation :

En observant ces phénomènes d'interraction et de fluctuations dans les courants de magie, alternant altération et restauration, j'en ai déduit que l'utilisation d'une magie supérieure était envisageable. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, cette utilisation ne peut résulter que de la croyance en l'existence d'un tel chakra, de la même manière que j'avais démontré que le chakra changeait suivant la personnalité de la personne.
En d'autres termes, il suffirait d'être persuadé que ça marchera pour que ça marche.

Kôsuke retrouvait bien là les raisonnements tortueux d'un vieux noble de sa caste, érudit. Par contre, il ne retrouvait pas un seul passage où on parlait de l'artefact qu'il cherchait, à part une allusion en début de page avec le transcendentum.
Il se demandait surtout, comment le journal d'un mage et si éminent scientifique, dont le nom ne figurait pas dans la signature, avait attérit à la bibliothèque de cette maison, sans avoir été la cible d'une quelconque mission de vol d'un autre pays jaloux.
Rerfermant le volume, il le rangea lentement dans le rayon, et se retourna vers Sitael.
Il sentit les mains de celles-ci écarter la déchirure de son kimono à l'épaule, et sentit soudain une gêne immense le tenir tout entier. Il allait encore lui faire faire des heures supplémentaires...

Une vieille connaissance...

Sur ces mots, il se retourna et regarda la porte de la bibliothèque qui menait sur le couloir menant vers le grand salon, l'oeil paisible.

Tu ne vas pas te coucher ?

Préférant ne pas insister, pour ne pas montrer qu'il s'inquiétait pour elle, il attendit calmement une réponse. Même si, en réalité, son coeur lui ordonnait de lui demander une nouvelle fois si elle n'avait vraiment besoin de rien.

*Kôsuke s'approcha de la bibliothèque et retira un livre que Sitael reconnue aussitot... C'était celui qu'elle avait découvert lors de son arriver chez le mercenaire. Le jeune homme l'ouvrit et elle sentie immédiatement un picotement dans tout son être. Elle s'approcha de lui et le regarda.*

*Apres quelques minute de silence, Kôsuke la regarda et se mit a lire un passage du livre en question. Pendant quelques instant la jeune fille resta figé sur place. Il savait lire ses symbole ? Avait-îl une connaissance sur la magie ? Elle l'écouta religieusement, profitant du moment pour en savoir plus sur le contenue de ce mystérieux livre. Plus elle l'écoutait, plus elle était sur d'une chose : ce livre était un grimoire... un journal de bord en quelque sorte. Qui avait écrit ce journal ? Tout ce qui était écrit avait énormément de sens et expliquait un des vrai sens de la magie pure.*

*Kôsuke referma le grimoire une fois la lecture de la page terminer. Elle le questionnerait un peu plus tard sur ce livre... comment il avait fait pour décrypter ses symboles inconnues a la jeune ange. Elle reporta son attention sur l'épaule blesser du mercenaire, l'entaille était profonde mais semblait bénine contrairement aux autres qu'elle avait soignée plus tot.*

Une vieille connaissance...

*Sitael releva les yeux vers lui et sourit tristement. Elle sortie la clé de sa poche de pantalon qui ouvrait la porte où les article de soins se trouvaient. La jeune fille se dirigea vers celle-ci.*

- Quelque chose me dit que cette connaissance n'était pas très heureuse de te revoir !

*Avant d'entrer dans la pièce , elle se tourna vers lui.*

- Attend moi au salon je vais arranger ça et dans quel état sont les autres !

*D'un geste rapidement, elle attrappa quelques rouleau de pansement et un flacon et ressortie aussitot.*

Tu ne vas pas te coucher ?

- Non... j'ai le sommeil plutot léger ces temps ci !

*Elle préférait sincèrement rester éveillé plutot que de sombrer dans les griffes du sommeil. Elle savait que si elle fermait les yeux , ses rêves reviendraient et avec la visite surprise de cette nuit , elle voulait s'abstenir de tout contact avec le monde divin dont une partie d'elle en faisait partie.*

- A moins... que tu préfères être seul ! Cela doit être énervant que je sois toujours entrain de vouloir m'occuper de toi !! dit elle avec un sourire gêner.

Quelque chose me dit que cette connaissance n'était pas très heureuse de te revoir !

Kôsuke ne répondit pas. Comment pouvait-elle comprendre la communion des âmes qui avait lieu à travers ce genre de combat, qui n'oppose pas un gentil à un méchant, mais un homme défendant des convictions à une âme "soeur" défendant les siennes propres ? Au-delà du combat, c'était une façon d'exprimer un sentiment de respect et d'intérêt, l'un envers l'autre, que de combattre de la sorte. Mais il y avait cela de triste, que pour certains hommes le dialogue ne peut se trouver que dans l'affrontement, lorsque la vie frôle la mort à tout instant. Kôsuke était-il l'un de ceux-là ? Malgré toute son intelligence, était-il un être idiot, incapable de s'exprimer autrement que par les armes ? Non, il n'en était pas ainsi. Cependant, il ne pouvait nier un certain plaisir à affronter un adversaire de valeur. Et un homme mystérieux et amusant tel que Laethaé, était l'un de ceux-là.

Attend moi au salon je vais arranger ça et dans quel état sont les autres !

Sans broncher, le mercenaire s'assit sur le canapé, les bras croisés, son regard portant à travers la vitre, rivé sur un point invisible.

A moins... que tu préfères être seul ! Cela doit être énervant que je sois toujours entrain de vouloir m'occuper de toi !! dit elle avec un sourire gêner.

Oui... il n'avait qu'à dire oui, et elle s'en irait, et elle pourrait aller se reposer, car le mercenaire avait la ferme impression que c'était de sa faute, si elle ne dormait pas...
Un simple mot, "oui", et sans doute elle s'en irait dormir, chose dont sûrement elle devait avoir besoin, après une telle journe. Il suffisait d'un mot. Mais incompréhensiblement, Kôsuke n'arriva pas à le prononcer; Aucun son ne passa ses lèvres. Et lorsque sa voix s'éleva, ce fut pour répondre :

Tu ne m'ennuie pas. Mais...

Son regard se posa sur ses chausses noires.

... ne te prives de sommeil à cause de moi. D'autant plus que je dois être ennuyeux, à ma manière.

Malgré tout, un faible sourire se dessinna sur son visage.

Mais si tu veux rester...

S'arrêtant là, il rejeta la tête en arrière. Que voulait-il réellement ? Il ne le savait pas lui-même. Il n'était plus clair du tout en lui-même, et semblait en proie à un conflit dialectique intérieur. Regarda de ses yeux gris la jeune fille s'approcher avec des produits curatifs, il resta de marbre, même s'il était possible qu'intérieurement, il n'en fut pas de même.

Tu ne m'ennuie pas. Mais..... ne te prives de sommeil à cause de moi. D'autant plus que je dois être ennuyeux, à ma manière !

*Sitael posa le matériel sur la petite table de du mercenaire. Elle le regarda dans ses yeux magnifiquement gris et soupira.*

Mais si tu veux rester...

Elle dévissa le bouchon du flacon nettoyant et versa la lotion sur un chiffon propre. La jeune fille s'assoya sur le rebord du sofa, étant ainsi au niveau de l'épaule du mercenaire. Comment lui expliquer que ce n'était pas lui qu'il l'empêchait de dormir sans tout déballer sa vie entiere ? Pourtant elle le devait... sinon il continuerait de croire qu'il en était la cause.

*Doucement , elle nettoya la plaie, épongeant un mince filet de sang qui s'échappait de l'ouverture.*

- Ce n'est pas toi qui m'empêche de dormir. Et tu n'es surtout pas ennuyant crois-moi...

*Elle garda le silence quelques secondes, cherchant une façon brève mais clair de lui expliquer. *

- A chaque fois que je ferme les yeux pour m'endormir, je dors un instant et je me réveille immédiatement. Je fais des rêves... chaque nuit. Je n'arrive pas a dormir plus de quelques heures à cause de cela.

*Elle appliqua un pansement sur l'épaule et replaca le tissus déchirer du kimono sur celle ci. Sitael écarta une mèche de cheveux noir du jeune homme pour examiner l'ancienne blessure sur sa tempe. Satisfaite du résultat , elle releva la manche de son bras blessé la nuit passé et défie le pansement souillé. *

- Cependant, j'ai eu la confirmation lorsque tu es partie cette nuit , que ces rêves étaient plutot en faite une manière pour l'autre monde auquel j'appartiens de me surveiller à mon insus...

*Une lueur de colère traversèrent les yeux de la jeune ange alors qu'elle parlait. Son regard croisa celui de Kôsuke qui était surment surpris de la voir dans cet état. Elle s'attarda sur son bras et continua.*

- Pour faire une histoire courte voila : Je suis née d'un père humain et d'une mère appartenant a la race des anges. Puisque j,ai du sang humain et ange à la fois je suis considérée comme une hybride par la hiérachie des anges. N'étant pas pure, je n'ai pas accès au monde divin, alors ma mère m'a, en quelque sorte, abandonnée et c'est mon père qui a fait mon éducation.

*Elle attacha le pansement propre autour du bras du mercenaire et replaca la manche du kimono comme elle était. Elle soupira.*

- Bref... les supérieurs angélique ne se sont jamais intéressé a moi auparavant mais voila que depuis quelques mois déjà que je fais ses rêves... ils me surveillent quand je suis endormis et ils savent ce que je fais. Ils sont déja au courant que j'ai participée a la bataille de Maika la nuit dernière !

*Sitael secoua la tête et voyant les yeux du mercenaire posé sur elle, la jeune fille retrouva son calme et ses traits se détendirent.*

- Voila pourquoi je dors juste assez pour me reposer suffisamment. Lorsque j'aurai trouver un moyen de les empêcher de lire mon esprit, je dormirai des journées entière si tu le désire, dit-elle en riant.

Kôsuke la regarda, l'air neutre et néanmoins soutenu. Rajustant son kimono noir, entaillé à l'épaule, il se releva, et toisa Sitael du regard. Ouvrant la bouche, il s'apprêtait à dire quelque chose, lorsque les yeux émeraudes de la jeune fille se posèrent sur les siens. Ils étaient pleins d'une colère à la fois grande et contenue, qui lui donnait un air noble tout à fait appréciable, et légèrement... admirable.
Kôsuke posa une main sur l'épaule de la jeune fille, plongeant son regard gris dans le sien. Son air était si sérieux, si déterminé... il semblait qu'on ne l'avait pas vu comme ça depuis son combat contre Shintiras. Alors, il éleva doucement la voix.

Je n'ai jamais entendu parler d'un tel don, excepté parmi certains mentalistes et démons de niveau supérieur.

Un sourire mystérieux se dessina sur son visage fier et pâle.

Je trouverai un moyen. Je te le promets.

Le jeune homme se détourna. Regardant une dernière fois Sitael, il ne put s'empêcher de s'arrêter dans son mouvement.

Je vais me reposer.

Puis, rengainant sombrement la lame noire qu'il avait déposée pour s'assoir sur le canapé, Kôsuke regarda de ses yeux gris et froids la jeune fille, s'atiédissant à chaque fois que son regard s'attardait sur elle.

Si tu veux dormir, je veillerai dans ta chambre, tu n'auras qu'à me réveiller si tu as un problème. Ou si tu veux seulement parler.

Attendant quelques instants sa réponse, il se dit que son attitude pouvait faire penser qu'il voulait ou la forcer à aller se coucher, ou s'immiscer dans sa vie privée, ce qui n'était pas du tout son but. Mais comment aurait-il pu avouer le sang d'encre qu'il se faisait ? Finalement, quel idiot... quel idiot de ne pouvoir ni parler ni agir, par orgeuil ou par lâcheté. Néanmoins, il voulait faire quelque chose pour elle. Etrange contradiction, à la vérité. Attendant debout, immobile, il ne se lassait pas de la regarder, pendant qu'il attendait silencieusement une réponse.

Je n'ai jamais entendu parler d'un tel don, excepté parmi certains mentalistes et démons de niveau supérieur...

*Elle du avouer qu'il avait raison. Quelque chose n'allait pas dans cette histoire. Cette capacité mental n'était pas donner a tout le monde.
Kôsuke la regarda et Sitael y vit pour la deuxième fois ce même regard qu'il lui avait fait lorsqu'il lui avait promis de veiller sur elle.*

Je trouverai un moyen. Je te le promets.

*Il se leva et la jeune fille ramassa se qu'il lui restait de bandages propre.*

Je vais me reposer...

*Elle se releva et hocha la tête. Il resta debout , a mi chemin entre le salon et le couloir menant au chambre.*

Si tu veux dormir, je veillerai dans ta chambre, tu n'auras qu'à me réveiller si tu as un problème. Ou si tu veux seulement parler.

*A ces paroles, Sitael se tourna lentement vers lui. Il voulait dormir avec elle ? Après la nuit qu'il venait de passer, elle ne voulait pas qu'il s'empêche de reprendre ses forces a cause d'elle, mais... La jeune ange déposa le reste des articles de soins bien placé sur la table. De toute évidence, elle en aurait encore de besoin dasn les jours a venir. Elle le rejoingnit. Pour une âme qui avait été seule comme elle depuis longtemps, l'idée de dormir près de quelqu'un ne lui était pas habituel. mais depuis sa rencontre avec le mercenaire, c'était son coeur qui menait ses geste et non sa raison. *

- Si cela ne te gène pas... je veux bien!

*Après réflexion, Sitael décida de laisser le sommeil l'emporter. Il fallait qu'elle sache ce qui se passait...*

Acquiescant alors de la tête, il se dirigea vers la chambre que Sitael avait choisit, et au lieu d'y entrer, pénétra dans la salle de bain. Debout dans la vaste salle, il laissa son kimono noir glisser le long de son corps, et le jeta négligemment sur le sol. Prenant un autre kimono, tout aussi sombre que le premier, mais enjolivé de dorures brodées sur le bas des maches et l'encolure, il se vêtit ainsi, avant de retourner vers Sitael qu'il avait laissé quelques instants, pour se changer. Laissant son kimono déchiré là, il s'arrêta quelques instants devant l'encadrement de la porte. Le bandage de son épaule... il sentait la douce odeur de Sitael, douce et énivrante. Caressant un instant son épaule à travers le bandage, il sourit faiblement.
Enfin il quitta la pièce, et se dirigea vers la chambre de la jeune fille.
Elle était là, debout près du lit, visiblement faitguée. Comme elle semblait désormais prête à sendormir, il s'assit négligemment prêt du lit, adossé à un mur, son sabre appuyé contre son épaule, ses yeux gris luisants perçant l'obscurité, pour se poser doucement sur ceux de Sitael.

Demain, nous verrons ce qu'on pourra faire pour ton "problème".

Puis, appuyant l'arrière de sa tête sur le mur auquel il était adossé, il ferma les yeux, et se détendit totalement. Dormir, enfin... il aurait quelques heures pour s'abandonner enfin à un sommeil qui commençait à lui manquer.

*Ils se dirigèrent vers la chambre de la jeune fille et Kôsuke la quitta quelques instant et se dirigea vers la salle de bain. Sitael entra directement dans sa chambre, le corps alourdit par la fatigue. Elle avait réussit a contrôler son épuisement jusqu'a maintenant, mais son corps était maintenant las et l'invitation de Kôsuke l'avait désarçonné laissant le besoin de dormir reprendre le dessus. La jeune fille resta debout près du lit et regarda par la fenêtre et réalisa soudainement qu'elle avait laissé son sac de voyage a l'auberge de Maïka. Il faudrait qu'elle y retourne dans la journée. Elle entendit le mercenaire faire son entrée dans la pièce et elle leva la tête vers lui. Vêtu d'un nouveau kimono noir comme le premier mais ayant en plus des simple broderie doré aux manches et au collet. Ses cheveux sombres se camouflait avec le tissus de la même teinte. Sitael le dévisagea quelques secondes dans l'obscurité de la pièce.Les yeux gris du jeune homme se posèrent sur elle , et elle ne pu s'empêcher de le trouver magnifique... cette aura de mystère qu'il dégageait, ses yeux brillants a la couleur si particulière... *

*Sitael secoua la tête et grimpa dans son lit ou elle s'étendit mollement.*

Demain, nous verrons ce qu'on pourra faire pour ton "problème".

*La jeune ange ouvrit et posa ses yeux émeraude sur Kôsuke.*

- Si tu veux... mais sincèrement tu as surment d'autre soucis bien plus important que cela a t'occuper...

*Ses paupières commencèrent a s'allourdir de plus en plus. Elle ouvrit a nouveau les yeux avant d'ajouter.*

- Ne te gène pas si tu veux dormir sur un matelas plutot que sur le sol... c'est inconfortable dormir ainsi... ce lit est bien assez grand pour deux !

*Sur ces mot, elle s'endormit. Elle avait besoin de sommeil plus qu'elle ne pensait. Savoir que Kôsuke était près d'elle, la détendait et savait qu'il ne lui arriverait rien. Mais pourtant, à peine quelques minutes s'était écoulé depuis que la jeune ange avait fermer les yeux et déja un épais brouillard enveloppa son esprit....*

Kôsuke ne répondit rien, comme prit dans le mutisme de la somnolence. En réalité, il était content, en cet instant, assis nonchalemment sur le sol, une main sur la garde de son sabre appuyé sur son épaule, et son regard de plus en plus trouble regardant Sitael s'endormir.
Laissant alors son esprit bercé doucement par les vapeurs du sommeil, le très jeune chef mercenaire se laissa choir mollement dans un profond sommeil.
Néanmoins alerte à tout mouvement dans la pièce, il était persuadé de pouvoir s'éveiller au moinre problème.

Sous les paupières de la jeune fille, une vive lumière l'éblouïssa et elle ouvrit brusquement ses yeux émeraudes. Le plafond se dessina tranquillement dans son champ de vision et bientôt elle distingua le reste de la chambre. Elle tourna la tête vers la fenêtre et souria a la vue du ciel désormait orangé et rose. La lune disparaissait tranquillement pour faire place a un soleil timide a cet heure du jour. Sa tête bascula vers l,autre extrémité et y trouva Kôsuke, endormit , assis sur le sol. Le sourire de Sitael s'étira davantage lorsqu'elle constata qu'il n'avait pas bouger d'un centimètre depuis qu'ils s'étaient couchés quelques heures auparavant. *Elle resta étendu quelques minutes, écoutant le silence de la chambre avant de se lever sans un bruit de son lit. Elle repensa a sa courte nuit : elle avait encore fait se rêve, mais son esprit avait parut plus calme. Peut-être était-ce le fait qu'elle se sentait en sécurité avec le mercenaire a ses côtés ? Sitael l'observa un moment avant de se tourner a nouveau vers la fenêtre. Elle devait retourner a Maika récupéré ses affaires avant que l'aubergiste croit qu'elle ne reviendrais pas les chercher. Elle s,avanca vers un petit bureau a trois tiroirs et les ouvrit sans bruit, cherchant quelque chose sur quoi écrit un message a Kôsuke. La jeune fille trouva se qu'elle cherchait dans le deuxième tiroir du meuble. Prenant appuie sur le dessus du bureau, elle écrivit une note au mercenaire, évitant ainsi de l'inquièter de son départ. *

Kôsuke,
Je suis partie a l'auberge de Maïka récupérer mes affaires que j'ai oublier après la bataille. Ne t'inquiète surtout pas, je reviendrai d'ici une heure à peine. Lorsque je serai de retour, j'aimerais te poser quelques questions a propos du livre que tu as lu cette nuit, si cela ne te gène pas !

Au faite... Merci d'être rester a mes côtés cette nuit. Ta présence m'a rassuré.

Sitael.

*La jeune fille déposa la lettre sur l'oreiller tout près du mercenaire et sortie sur la pointe des pieds. Avant de traverser la porte, elle jeta un dernier coup d'oeil au jeune homme endormit. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'elle le regardait , elle sentait son coeur accéléré légèrement ? Elle secoua la tête et sortie. Son coeur avait bien des chose a apprendre, elle qui n'avait que rarement côtoyer des gens dans sa vie.*

*Sitael se rendit jusqu'a la porte d'entrée, vérifia qu'elle avait ses armes avec elle. Ses paupières se fermèrent sur ses yeux émeraudes quelques secondes avant de s'ouvrir a nouveau, découvrant cette fois des yeux couleur violet. Des mèches de cheveux de la même couleur retombèrent avec légèreté sur ses épaules et son dos. Ses ailes d'un blanc immaculé se déployèrent derrière elle, laissant s'échapper quelques plumes qui virvoltèrent autour d'elle avant glisser vers le sol. Elle sortie a l'extérieur et descendit les marches du perron. Une nouvelle journée débuta, le soleil se levait tranquillement derrière la colline un peu plus loin. La jeune ange donna deux coup d'ailes avant de prendre son envol. Elle s'éleva gracieusement et aussi légère que le vent , elle se dirigea vers l'auberge de Maïka. La maison du mercenaire disparut au yeux de Sitael et déja elle ressentait un vide... *

Un vague courant d'air tira Kôsuke de son profond sommeil. Clignant lentement des yeux, il regarda un instant le soleil levant par la fenêtre. 8 heures du matin... il était 8 heures. Il avait donc dormi tout ce temps ? Plus de trois heures ?
Il s'était assoupi et ne s'en était pas rendu compte... silencieux, et peu réveillé, encore dans les vapeurs du sommeil, il mit un peu de temps à réaliser où il se trouvait ; il était chez lui. Et pourtant, il agissait comme s'il se trouvait chez quelqu'un d'autre. Il avait dormi par terre, comm un gueux. Clignant une denrière fois des paupières, il ouvrit ses yeux aux reflets clairs, teintés de gris.
Sitael... oui, maintenant il se rappellait. Relevant les yeux vers le lit de la jeune fille, il voulut vérifier que tout allait bien pour elle. Ce qu'il vit lui fit ressentir d'abord une violente douleur dans la poitrine. Elle n'était pas là. Elle n'était plus là.
Bien qu'il ne comprenait absolument pas pourquoi, il se sentait mal.. si mal... que c'en était absurde.

*Sitael...*

Se relevant alors, il reposa son noir fourreau qu'il avait gardé dans sa main pendant son sommeil assis, et se dirigea vers le lit de la jeune fille. Passant une main sur les draps, il remarqua qu'elle avait effectivement dormi dedans, mais était probablement partie avant son réveil. Laissant sa main défiler distraitement sur le tissus, il s'assit dessus, pensif.

Où est-elle allée...

Secouant tout seul la tête, il se reprit.

Pfff... aucune importance, après tout. Elle a sa vie, ça ne me concerne pas.

Mais, toujours aussi pensif, il porta l'oreiller de la jeune demi-ange à son visage, et inspira profondément le tissus blanc. Quelle douce odeur... l'odeur de Sitael... il soupira et reposa doucement l'oreiller, et s'écarta du lit. Epoustant son kimono sombre, aux dorures ressemblant fortement à des runes antiques, le jeune homme écarta avec un air distrait ses longs cheveux noirs de son visage, et son regard grisâtre se porta sur un bout de papier qui semblait porter des écritures, juste à côté de l'oreiller. Le prenant dans ses mains, il le déplia et parcourut les quelques lignes qui étaient écrites dessus.
Le repliant enfin, il le rangea dans une poche intérieure de son kimono. S'avançant vers une fenêtre, il l'ouvrit, et se pencha sur le rebord, regardant le soleil se lever.
Il soupira, et plaça sa tête dans sa main, accoudé pensivement à la feêtre de la chambre de Sitael. Dehors, il faisait beau, déja chaud ; les oiseaux s'étaient remis progressivement à piailler, et les rayons du soleil levant filtraient déja à traverd les feuillages épais des arbres alentours.

*L'ombre ailée de la jeune fille fit son apparition sur le chemin de terre qui menait a la maison du mercenaire. Elle n'était plus très loin désormais, ce qui la rassura. Tout ce qu'elle espérait était qu'il n'était pas partie lui aussi. Le voir suffirait a chasser les sombres visions de son esprit. Sa main se porta instinctivement sur son cou rougit l'a ou la main de l'homme l'avait maintenue. Elle inspira profondément, l'air brulant légèrement ses poumons lors de son entrée. La jeune ange ralentit en donnant quelques coups d'ailes vers l'arrière et descendit vers le sol terreux. Lorsque ses pieds touchèrent la terre ferme, elle se mit a courir jusqu'a l'immense demeure... le seul endroit ou elle se sentait en sécurité désormais. Elle grimpa les marches du perron et atteignit la porte. Avant d'ouvrir, elle tenta de reprendre le controle d'elle meme. La jeune fille entra et referma doucement la porte. Ignorant si le mercenaire était réveillé, elle marcha silencieusement jusqu'a la salle de bain, trainant son sac tout près d'elle.*

*Sitael s'enferma dans la pièce et déposa son sac sur le comptoir tout près. Elle fouilla dans ce dernier , a la recherche de vêtement propre. Elle choisit une tunique blanche immaculé et un pantalon qui arrivait au niveau de ses genoux couleur vert foret. Elle se changea et plia ses anciens vêtement qu'elle laissa a coté de son sac. Lorsqu'elle le va les yeux vers le miroir, la jeune fille fronça légèrement les sourcils; il y avait bel et bien quelques marques a son cou. Elle tenta de ramener quelques mèches de cheveux pour les camoufler, mais elle savait pertinemment que Kôsuke finirait par s'en rendre compte... rien n'échappait a ses yeux si magnifiquement gris. Elle rangea ses choses et sortie de la salle de bain. *

*Silencieusement, elle se dirigea vers sa chambre et ouvrit la porte. Sitael sursauta lorsqu'elle vit Kôsuke, éveillé. Le soleil faisait briller les dorures de son kimono et fit reluirent ses long cheveux noirs. Elle fit quelques pas en sa direction, mais s'arrêta.*

- Bonjour... j'espère que je ne t'ai pas réveillé lorsque je suis sortie ?

A cette voix, Kôsuke se retourna, à la fois surprit et gêné. Son coeur battait comme un tambour. A la vision de la jeune fille, il fit un pas en avant, comme s'il voulait retenir son coeur, qui menaçait de briser sa cache-thoracique.
Sans répondre à sa question, il se tourna totalement vers elle, laissant le pâle soleil levant enluminer sa chevelure, et lui chauffer la nuque.

Tu as pu récupérer tes affaires ?

Ne pouvant contenir sa joie, il se surprit à sourire. Un sourire large et atypique chez lui. Alors prenant un air qui s'efforçait de paraître neutre, il ne put s'empêcher de se sentir immensément soulagé, et détourna rapidement la conversation.

Tu avais des questions à me poser ?

S'avançant vers le centre de la pièce, là où se tenait debout Sitael, il la dépassa pour se diriger vers la porte.

Sortons, on sera sûrement mieux dehors pour en parler.